Victor HUGO
1802 - 1885
Claire
Quoi donc ! la vôtre aussi ! la vôtre suit la mienne !
O mère au cœur profond, mère, vous avez beau
Laisser la porte ouverte afin qu'elle revienne,
Cette pierre là-bas dans l'herbe est un tombeau !
Dans un tombeau
J’observe au crépuscule un bel éclat de nuit
La lune sous la nue éclot aérienne
Dans le noir épuré s’étend sans aucun bruit
Quoi donc ! la vôtre aussi ! la vôtre suit la mienne.
J’attends jusqu’au matin l’autan qui manifeste
Une bise infantile humide comme l’eau
Invisible sourire en ce chemin funeste
Ô mère au cœur profond, mère vous avez beau.
Il est temps de pleurer de sorte que le vent
Rappelle à la saison que l’ombre nous advienne
Sous la montée en source au doute du levant
Laisser la porte ouverte afin qu’elle revienne.
Puis viendra le moment d’admirer à l’aurore
Le souffle qui sur nous, retient dans un flambeau
Le parfum de la moire au songe qu’on honore
Cette pierre là-bas dans l’herbe est un tombeau.
Maria-Dolores
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X74Z1N5
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